En France, le déficit de culture financière se traduirait par une perte d’environ 2 390 euros par an pour une personne ayant des connaissances limitées, par rapport à une personne dotée d’un niveau moyen de compétence financière. Sur une décennie, cela équivaudrait à 39 270 euros, comparé aux ménages ayant des compétences financières fondamentales.
Une récente enquête d’Allianz portant sur la culture financière, menée auprès de plus de 1 000 individus dans sept pays, révèle un niveau global de compétence financière relativement bas. Seuls 10 à 18 % des répondants affichent un niveau élevé de culture financière. L’Italie se distingue avec la plus grande proportion de personnes ayant une culture financière élevée (18 %), tandis que les États-Unis et la France se situent en bas du classement, avec seulement 10 % de répondants ayant une culture financière élevée.
Dans tous les pays, la part des participants dépourvus de culture financière est significative, oscillant entre 20 % (Espagne), 26 % en France et 32 % (États-Unis). De plus, près de deux tiers des répondants estiment avoir moins de connaissances que l’investisseur moyen en matière de marchés financiers et d’investissements, aggravant le déficit de culture financière, surtout en période d’inflation.
Allianz a construit des modèles de portefeuilles pour évaluer les rendements réels des placements en fonction du niveau de compétence financière. L’écart moyen annuel de rendement entre une personne ayant une faible culture financière et une autre avec un niveau moyen s’est avéré élevé, allant de 1,2 % en France à 1,5 % en Espagne.
L’absence de culture financière coûterait environ 2 390 euros par an à une personne présentant des connaissances limitées en France, par rapport à une personne ayant un niveau moyen de compétence financière. Sur dix ans, cela représenterait 39 270 euros, tandis que les ménages bien informés financièrement bénéficieraient de rendements plus élevés.
Les disparités entre les sexes persistent, bien que se réduisent en France par rapport à 2020. Près de la moitié des hommes (47 %) se disent confiants quant à leur situation financière personnelle, contre 33 % des femmes. Le manque de confiance des femmes pourrait être lié à un déficit de compétence financière, bien que cet écart se soit réduit cette année.
En conclusion, pour Ludovic Subran, économiste en chef d’Allianz, un niveau de culture financière insuffisant peut avoir des conséquences graves, influençant fortement les choix financiers à long terme. Il encourage le renforcement des connaissances financières pour permettre à chacun d’optimiser sa gestion financière. Patricia Pelayo Romero, économiste chez Allianz, souligne l’importance de renforcer la confiance en soi, en particulier chez les femmes et les jeunes, dans les programmes d’éducation financière.